A la pêche aux coquillages

Coquillages des Marquises

Envie d’un plateau de fruits de mer. On chausse les sandalettes en plastique et direction des cailloux du bord de mer. On fait la course avec les vagues pour décoller les mama des rochers. C’est plus facile à marée basse : on se mouille moins !

Un petit galet d’une main pour décrocher l’animal d’un coup sec. On le retient de l’autre pour ne pas le laisser tomber à l’eau.

Les rochers sont glissants. Gare aux plongeons !

Les porcelaines sont plus faciles à ramasser. Ils collent moins. Et les épines des oursins crayon ne piquent pas.

Nettoyage des porcelaines

Pour le nettoyage, on casse la coquille des porcelaines (si, si !) pour en extraire la bête gluante et baveuse. Puis on les frotte sur les rochers jusqu’à ce qu’elles virent au rose.

Porcelaines prêtes à être dégustées

On arrache la base de la carapace des mama. Puis avec un couteau, ou le doigt, on retire les entrailles maron foncé et rouge. On laisse le maron clair, c’est le meilleur !

Les mama ou chitons

Puis pour les oursins, on les ouvre et on prélève les grappes d’oeufs jaunes bien rincées à l’eau de mer.

Comme on doit les manger de suite, sans quoi ils fondent, je n’ai pas de photo !

Conserves de thon

Bonne brise, mer belle, les lignes se tendent. Ce sont deux thons jaunes qui remontent à bord.

Après partage avec les copains, il reste à manger pour quelques jours ! J’aime bien faire des boîtes.

Après les avoir préalablement fait bouillir, on remplit des bocaux de récupération de morceaux de poisson cru. Un peu de sel, puis on ferme et on stérilise à la cocotte-minute 40 minutes. On a notre thon maison au naturel.

On peut aussi couvrir le thon d’huile d’olive et ajouter quelques herbes. Dans ce cas, on ne remplit pas le bocal jusqu’en haut. Il faut laisser une peu de place à la dilatation pendant la stérilisation.

Thon à l’huile d’olive à gauche et au naturel à droite.

Ça se garde des lustres, c’est déjà cuit, prêt à l’emploi.

À la cueillette des framboises d’Asie

C’est les fêtes au soleil. L’occasion de faire une petite promenade digestive au mont Marau qui domine Faa’a, Papeete et la vallée Punaruu sur l’île de Tahiti.

Vue sur Faa’a à gauche et Papeete à droite. L’île de Moorea en arrière plan.
Vallée Punaruu

En bord de chemin, un genre de ronces attire mon attention. Il s’agit de framboisiers d’Asie (rubus rosifolius ou framboisier à feuilles de roses).

Framboises d’Asie

Leur goût est moins prononcé que les framboises d’Europe mais les fruits rouges n’étant pas monnaie courante aux basses latitudes, on s’en accommode très bien ! C’est très désaltérant dans la côte…

Du coup, comme on a dépensé des calories, on s’offre un petit plaisir en rentrant… C’est les fêtes !

Tiramisu aux framboises d’Asie

Confiture de tamarin

Cueillette des tamarins

C’est la saison des tamarins ! Des singes se ruent dans les feuillages à la sortie des écoles pour faire leur quatre heures des fruits les plus charnus et sucrés. Mais sous les arbres qui donnent des fruits acides, aucun cartable. Les branches sont chargées de gousses que personne ne vient ramasser.

Eh bien moi, je suis passée par là…

Ecossage des tamarins

Le plus fastidieux est de retirer la pulpe des cosses. Ensuite, on les laisse tremper jusqu’au lendemain. Dans de l’eau de mer, c’est meilleur !

Puis tout le monde sait faire de la confiture, non ?

On dose le sucre en fonction de l’acidité. Pour une bonne conservation, compter au moins une dose de sucre pour une dose de fruits. Et le must : une généreuse cuillère de beurre au moment de couper le feu…

Bon appétit les gourmands !

Confiture de tamarins

Le jambon de poisson

Nouvelle tentative pour faire du jambon de poisson.

Quand les marins se mettent à faire de la charcuterie, voilà ce que ça donne.

L’idée est de faire mariner un filet de poisson bien ferme avant de le mettre à sécher plusieurs jours. Pas si facile en milieu équatorial où le taux d’hygrométrie atteint des sommets… Si le morceau est trop gros, il pourrit. S’il est trop petit, c’est trop sec.

Je suis encore en période de test pour décider quelle recette méritera sa place dans le livre.

Jambon de thon jaune au poivre

Conserver les combavas

Les combavas, ce sont ces genres de citrons frippés. On utilise surtout leur zeste pour parfumer les plats. Leur jus n’a pas grand intérêt comparé à celui des citrons verts qui poussent sous les mêmes climats.

La question que je me posais était comment les conserver ?

Facile me direz-vous. C’est vrai en climat tempéré ou il suffit de l’oublier dans un coin de la cuisine pour qu’il durcisse comme une de mes amies me le racontait. C’est sans compter l’humidité écrasante de certains climats équatoriaux et… la chaleur moite d’un intérieur de bateau, de surcroît !

La solution la plus simple que j’ai trouvé est de les éplucher et de faire sécher les zestes. Ces derniers parfument agréablement les sauces.

De même pour les feuilles qui se gardent très bien sèches.

Et pour ne rien gaspiller, quoi de mieux qu’un petit sirop de combava avec le jus des fruits ?

La Cuisine robinsonne – le livre

J’ai créé ce blog pour vous faire partager l’aventure culinaire et littéraire que j’ai entreprise.

Mon but est de vous proposer un livre de cuisine plein d’humour et de réflexions sur la place de l’homme et de la femme dans la nature.

J’expose quelques expériences et aventures culinaires vécues sous les tropiques, à travers des recettes originales mais aussi des anecdotes et courts récits concernant par exemple la récolte des ingrédients.

Vos réflexions et suggestions tout au long de mon projet seront les bienvenues.